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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/256

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BRASSÉE DE FAITS

tant d’envie, Lucie ne se fit pas faute de s’inspirer de son exemple.

C’est à quoi elle s’évertua. D’abord, assez étroitement, en reproduisant scrupuleusement, sans y rien adjoindre, ses classiques fessées, adoptant les mêmes positions descendant pareillement le pantalon, copiant sa façon de claquer, régulière, peu rapide, ignorant l’emballement même avec les pires gigoteuses. Mais, quelquefois, les jeunes filles ayant, une nuit entière, partagé le même lit, l’heureuse Lucie avait avidement profité de ces aubaines. Infiniment plus favorables que les courtes demi-heures, qui, par ci, par là, s’offraient à l’imprévu, ces nuits furent, hélas ! trop rares. N’importe, elle y avait eu tout à sa disposition le corps adorable de la brunette potelée qui, déjà gentiment pourvue à douze ans, possédait maintenant, à quinze, un derrière plus agréable encore à manier qu’il ne l’avait paru jadis à suivre du regard dans sa mimique alléchante. Les crispations des fesses de l’enfant, l’adolescente, loin d’en avoir perdu le secret, les accentuait encore, au contraire, et, bien mieux que la main impassible de la Directrice, celle de Lucie, toute chargée de passion, les provoquait à son tour. Pour elle qui si souvent les avait évoquées, dans ses rêves éveillés, quelle joie c’était d’animer de cette vie des fesses expressives comme celles-là qui, tant de fois, incitèrent au péché nocturne la candide pensionnaire.

Et pourtant, Simone n’était pas la flagellante passive qu’on croyait découvrir en elle. Non ; mais sans en être fanatique comme Lucie, elle aimait suffisamment