Aller au contenu

Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/308

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
300
CORRESPONDANCE

Non seulement Georgette V. V., mais encore l’équipe des six sportives, et d’autres aussi et surtout Marguerite-Edmée que je place la première de toutes !

Oh ! cette Marguerite-Edmée ! elle m’a conquise et j’ai pour cela des raisons que je vais vous dire. Mais il faut vous armer de patience et d’indulgence, Monsieur, parce que la lettre que je vous adresse est loin d’approcher de la sienne que je ne suis pas seule à trouver aussi bien écrite qu’émouvante. Pour ma part, j’éprouve une véritable confusion à oser vous adresser mes confidences, moi qui n’ai pas son charme épistolaire.

J’ai fait lire sa lettre à beaucoup d’amies et toutes, de mon avis, l’ont admirée pour son style captivant autant qu’elles se déclarent touchées par la passion communicative dont chaque ligne est imprégnée.

Je m’excuse donc de ma hardiesse à venir après elle, et à ma façon dépourvue de tout mérite littéraire, vous exposer les causes, les conditions de la vocation de flagellante qui s’est emparée de moi, il n’y a pas longtemps car je suis jeune encore, tout juste autant que Marguerite-Edmée.

Sans vous dire tout d’abord à quel degré je suis flagellante et à quelle catégorie j’appartiens, je vais remonter, si vous le permettez, à l’origine du goût que j’ai pris pour le Fouet et essayer d’en rechercher, sinon les motifs, tout au moins les circonstances qui ont déterminé cette orientation.

Pour commencer, je vous dirai que j’ai été élevée avec beaucoup de soin par mes parents et que je n’ai eu, dans ma famille, aucun mauvais exemple de nature à