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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/59

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LE COUP DE FOUDRE

La divine me réconforte, me serre dans ses gros bras d’albâtre :

— Cela ne fait rien, chérie, tu l’auras, ne t’inquiète pas. Elle n’en sera que meilleure. Cela ne fait que la retarder un peu, mais tu n’y perdras rien.

En attendant, je me brosse pour un a-compte qui m’eût fait patienter. La gosse est revenue. Elle accourt m’embrasser et sa mère ne peut même pas me peloter les fesses.

Je n’y ai pas perdu, en effet.

Le café pris, sans trop nous presser, ce dont je trépigne en dedans, si je puis dire, maman ne dévisse pas et quand nous sortons de l’appartement, c’est tous trois ensemble.

Je suis à cran, à cran, comme on ne le peut être plus, de ma fessée rentrée.

Enfin, maman nous suce la pomme sur le carré et se décide à nous lâcher. Mais, au lieu de rentrer en vitesse dans son vertueux domicile, la voilà qui s’appuie sur la rampe et nous regarde descendre.

Nous descendons un étage, puis l’autre, toujours couvées par ses yeux maternels. Je crois que si nous en avions eu quarante-deux à dégringoler, comme à New York, elle serait restée là jusqu’au bout.

Nous voilà en bas. Je croyais qu’après deux minutes de station devant la porte, nous serions remontées sans bruit, Mary et moi, sous le prétexte de quelque chose oubliée, en cas de rencontre, bien improbable mainte-