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BRASSÉE DE FAITS

Comme elle l’avait dit, elle le fit. Quand elle m’eut cinglée de sa verge, je ne sais combien de fois, elle reprit, sans prévenir, la distribution interrompue de ses claques drues dont la vigueur ne se relâchait pas.

Mais, par l’effet de la durée du supplice ou de sa violence qui au début me surprit, maintenant, après cet instant d’accalmie relative, se reprise me sembla, je ne dirai pas seulement moins cruelle, mais positivement d’une douceur qui devint vite agréable.

Et les claques se succédaient. Mais, la jambe qui me tenait clouée avait tout d’un coup supprimé son étreinte. Mes jambes pouvaient se donner libre carrière et s’étendre à volonté pour se remuer mieux ensuite, ployées. Je ne m’en privais pas ; mes lancements de jambes me reposaient. Ah ! je l’aurais supportée des heures la fessée avec une permission aussi totale que celle-ci de gigoter ! À quelles contorsions de mes reins, de mes fesses surtout, ne me livrais-je pas ! Chaque claque nouvelle stimulait mon ardeur et j’en aimais le mordant qui m’excitait délicieusement…

Combien de temps, cela dura-t-il ? Puis-je le dire ? Impossible ! Peut-on chronométrer le bonheur ?

Soudain, les bras forts de Mary me relèvent, sa bouche se colle sur ma bouche et sa voix tout bas me chuchote :

— C’est très bien, ma gosse, c’est très bien !

Où est-elle partie ? Je suis seule, à présent. Je m’étends sur le divan, je ferme les yeux, savourant le bien-être où je suis plongée.