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Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/108

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l’aède.

Ô maîtresse, qui aimes Golgôs et ldalios et la haute Eryx, Aphrodita, qui joues avec de l’or après le douzième mois, les Heures aux pieds délicats te ramènent Adônis, tel que le voilà, des bords de l’intarissable Akhéron. Les Heures amies, les plus lentes des Déesses, mais les plus désirées, car elles apportent toujours quelque chose aux mortels. Kypris Dionoia ! toi qui rendis Bérénika immortelle en versant de l’ambroisie dans son sein, voici que dans sa reconnaissance, ô Déesse dont les noms et les temples sont innombrables, la fille de Bérénika, Arsinoa, semblable à Héléna, orne Adônis des plus riches parures. Auprès de lui brillent autant de fruits mûrs que les arbres en ont porté ; de frais jardins en fleurs dans des corbeilles d’argent ; des vases à parfums, en or, et pleins des essences de Syrie ; et tous ces mets que les femmes font en mêlant dans la poêle des fleurs à de la farine blanche, et ceux qu’elles composent de doux miel et d’huile, imitant tous les oiseaux et les autres animaux. De verts feuillages d’anis flexible