Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/44

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lakôn.

Je parle de la syrinx que Lykôn m’a donnée, homme libre ! Mais quelle peau t’ai-je volée, Komatas ? Ton maître Eumaras n’en avait même pas pour dormir dessus !

komatas.

La peau tachetée que Krokylos m’a donnée, quand il eut sacrifié une chèvre aux nymphes. Ô mauvais, tu te desséchais d’envie alors ; et maintenant, tu m’as tout pris et m’as laissé nu !

lakôn.

Non, certes, par Pan le riverain ! Ce n’est pas Lakôn, fils de Kaléthis, qui t’a volé ton vêtement de peau. Sinon, que je me noie, furieux, dans le Krathis, au bas de ce rocher !

komatas.

Non, certes, par les Nymphes des marais ! Qu’elles me soient toujours propices et bienveillantes ! Non, Komatas n’a point pris en secret ta syrinx.

lakôn.

J’accepte tous les maux de Daphnis, si je te