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Les Moissonneurs. — Milôn et Battos.
Ouvrier laboureur, qu’as- tu donc ? Tu ne mènes plus ton sillon droit comme auparavant ; tu ne coupes plus le blé, de front avec ton voisin, et il te laisse en arrière comme une brebis dont une épine a blessé le pied. Malheureux ! que feras-tu donc au milieu du jour, si, dès en commençant, tu ne fais rien qui vaille ?
Milôn, moissonneur infatigable et dur comme un rocher, ne t’est-il jamais arrivé de regretter un absent ?
Jamais. Un homme qui travaille a-t-il le temps de regretter quelqu’un d’absent ?