Page:Il nuovo cimento, série 5, tomo 16, 1908.djvu/38

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électriques peuvent avoir lieu, la plus simple image qu'on puisse se former d'un tel «résonateur» étant celle d'un seul électron qui peut vibrer autour de sa position d'équilibre. Chaque résonateur a sa propre période de vibration, et nous admettrons que toutes les périodes se trouvent représentées dans le corps.

Or, PLANCK considère d'un côté l'équilibre entre les vibrations des résonateurs et le rayonnement dans l'éther, et d'un autre côté le partage de l'énergie qui se fait entre les résonateurs et les particules ordinaires. La première partie de la théorie est basée sur les équations du champ électromagnétique; dans la seconde, PLANCK suit une marche semblable à celle dont on s'est souvent servi dans les théories moléculaires.

Elle revient à examiner quelle distribution de l'énergie doit être considérée comme la plus probable. Ici, une idée nouvelle est introduite. PLANCK suppose qu'un résonateur ne puisse pas gagner ou perdre de l'énergie par degrés infinitésimaux, mais seulement par des portions ayant une grandeur finie et déterminée ; ces portions seraient inégales pour des résonateurs à périodes de vibration tau différentes. En effet, il attribue à l'élément d'énergie en question la grandeur

h/tau,

où h est une constante.

Enfin, par un raisonnement dans lequel je ne puis le suivre ici, il obtient la formule suivante pour la fonction du rayonnement:

F(lambda,T) = ((8*Pi*c*h)/(lambda^5))*(1/(exp((3*c*h)/(2*alpha*lambda*T)) - 1)).

Cette équation montre un accord très satisfaisant avec les résultats expérimentaux de LUMMER et PRINGSHEIM. Elle a la forme de la formule (3), et elle conduit à un maximum de F pour une valeur de lambda qui est inversement proportionnelle à la température.