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occupent sont, pour ainsi dire, la doublure cachant les organes reproducteurs ; ce qui reste des petites lèvres forme, par la cicatrisation des parois lisses, s’indurant et se rétrécissant, une vulve béante, d’un aspect singulier chez les fellahs circoncises.

On comprend facilement que la jeune fille dessinée avait besoin de la dernière circoncision dont je viens de parler, ou plutôt de la simple résection des chairs superflues, ainsi qu’elle se pratique journellement au Caire par des industriels, dont la fonction est analogue à celle des tondeurs de chiens de nos pays.

Les Égyptiens nous firent l’effet de ne tenir à aucune participation sensuelle de la femme pendant le coït. Celles-ci provoquent des sensations agréables au moyen d’un breuvage excitant, qui ne leur laisse généralement que le désir d’un plaisir toujours inassouvi.

La jeune fille dont nous venons de nous occuper n’offrait, après tout, que la présence du tablier, décrit dans tous ses détails par Cuvier, parlant de la Boschimane connue sous le nom de Vénus hottentote, et dont nous avons pu constater l’exactitude sur les organes génitaux conservés au muséum de Paris[1].

  1. La circoncision, qui fut l’objet du chapitre précédent, faillit s’introduire en Angleterre il y a quelque