Voyez cela ; c’est un peu vif.
En somme, votre concerto marche à merveille. — À quand le trio ?
Je suis embêté !
Le grand lama de l’Opéra me fait relancer par tous mes amis. — Il veut que je fasse la Coupe du Roi de Thulé... Il insiste avec rage ! —
Ça m’embête !... quel fichu métier !
Si je pouvais en essayer un autre !...
À vous, cher, mille fois. — Écrivez plus souvent à votre ami
Georges Bizet. Huitième Lettre.
Le Vésinet, 26 août 1868.
Mon cher ami,
Vous êtes un vrai musicien !... Et c’est mal à vous de venir me troubler dans masolitude par des portraits erotiques... Vous êtes un affreux gredin... Moi qui depuis plus de trois jours ne songeais plus à la femme !...
Je suis plein d’indulgence pour ce genre de crimes... et pour cause... mais allez à Capoue !...
Il faut travailler... Quand on a ce que vous avez dans le ventre, il ne faut pas tout dépenser de la même manière.
Le voyage va vous remettre. — Et après... à la besogne (...Excusez ce papier à lettres... Tout ce qu’on achète au Vésinet est du même tonneau).
Ces Allemands ne sont plus que des Prussiens et l’article dont vous me citez des extraits est tout simplement idiot !
Je suis absolument de votre avis sur la nouvelle partition de Wagner. — Du génie, certes ! Mais quel poseur ! Quel raseur ! Quel goujat ! Il a publié dans le Guide musical de Bruxelles des articles avec lesquels j’aimerais à lui torcher la figure. — Selon