Aller au contenu

Page:Imbert de Saint-Amand - Souvenirs, 1886.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




LES ARLÉSIENNES




Quand brille en un beau ciel la lune au char d’albâtre,
N’est-ce pas, voyageur, qu’on aime à parcourir
Les débris éloquents du vieil amphithéâtre,
Où le cri des lions semble encor retentir ?

La mort avait choisi ce lieu pour son théâtre.
Là trônaient les Césars, là tombait le martyr,
Et tandis que son sang rendait le sol rougeâtre,
Il commençait à vivre, et cessait de mourir.

Mais vienne tout à coup la fille aux dents d’ivoire,
La fière Arlésienne, et son ruban de moire,