Page:Ingres d’après une correspondance inédite, éd. d’Agen, 1909.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 135 —

donc des détails plus circonstanciés sur sa nature. Je me réjouis tant, de te voir dans les arts, pardessus tout. Encore, dis-moi où est Mme de Lannoy, donne-moi des détails sur cette aimable dame. Si elle est à Paris, je désire l’y revoir : elle a été toujours si bonne pour moi. Si je ne vais pas te voir à Montauban ou si tu ne viens pas à Paris, tu serais bien aimable de me donner un croquis de ton portrait. Où est passé la copie du mien, à Montauban, et tant d’études ?

XVIII
Paris, ce 30 août 1826.

Mon cher ami, j’aurais trop à dire, pour m’excuser ; il faut que tu m’aimes à tort et à travers, c’est ton destin. Que tu soies le plus heureux possible, c’est le vœu le plus constant de ton ami qui ne cesse d’être toujours a toi, de fait et de pensée. Nous nous redirons tout cela, lorsque nous allons nous revoir ; et cette tant désirée époque approche et est très certaine. Disons toujours : « J’espère ! » car, dans la bagarre de mes occupations, il est bien souvent difficile de s’en tirer à son souhait. Adonc, cher ami, du 15 au 20 octobre, je me mets en route par le courrier ou autre occasion. Tout compté, voyage idem, je ne puis être absent de Paris que quinze ou vingt jours. Cela est vrai, en toute rigueur. J’écris, après celle-ci, à M. le Maire. Sois tranquille, tu peux l’aller voir pour ce sujet, et il aura ma lettre l’assurant de