Page:Ingres d’après une correspondance inédite, éd. d’Agen, 1909.djvu/15

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À Léon BONNAT
Cher Maître,

Au moment de publier pour la première fois, ces lettres d’Ingres à ses amis de Montauban et de leur donner le complément de plusieurs autres déjà connues, j’ose, au nom de notre chère Gascogne, solliciter votre hospitalité parisienne de grand Cadet, en faveur de notre grand Aîné. Vous l’aviez accueilli déjà, avec cette Collection de dessins incomparables où se sont unis inséparablement vos deux noms qu’avait déjà rapprochés, depuis longtemps, dans une même sympathie publique, la même discipline de la ligne classique dans l’enseignement des Beaux-Arts.

Vous l’accueillerez encore avec cet Épistolaire, où notre adorateur d’Homère et de Raphaël, — qui n’aima ni Shakespeare ni Rembrandt, — ne prouve que plus éloquemment la grandeur de ces mêmes Beaux-Arts dont la Direction vous appartient après lui, et où, pour faire encore à Ingres les honneurs d’une maison fidèle à des traditions si françaises, il vous plaît d’en garder les portes largement ouvertes aux plus libérales formules et à de tels professeurs d’idéal.

Votre dévoué,
B. d’A.
Paris, le 20 janvier 1909.