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pour son salul. Facile à se dérouter, il réglera un jour ce qu’il sait ; et alors il ira, j’espère.

XLIV
Paris, 10 décembre 1842.

Mes continuelles négligences m’amènent quelque petit reproche, mais si amical qu’il me touche d’autant. Je suis heureux de ta générosité, et je te lis avec un plaisir indicible. Ce que je puis dire cependant pour éternelles raisons, c’est le peu de temps que j’ai pour écrire.

Je viens de terminer tout à fait mon Saint Pierre et je puis dire aussi, cette fois, à mon contentement et à celui de mes meilleurs juges. Cependant, j’attends d’en avoir fait tirer des daguerréotypes et de le vernir, avant de le montrer au public. Cet ouvrage est un des meilleurs, par toutes les louables qualités de peinture, dessin et couleur. Il ira au Luxembourg.

Mais il me reste bien des queues à arracher, deux portraits de femme à finir, deux figures (carton) de saints à faire, un Saint Ferdinand à finir et à fournir quelques études à Pradier le graveur, à refaire le vitrail de la figure l’Espérance, une copie du portrait du Duc pour le Roi et la surveillance d’une autre pour le Ministre de l’Intérieur, (celui-ci doit servir à donner des copies aux villes du royaume), quelques portraits à dessiner par force ; et tout cela, en même temps que je dois tracer l’Age d’Or et ses études,