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mais vous ne pouvez vous dispenser d’être un des premiers assistants à cette belle fête de famille. Vous m’y représenterez honorablement, et c’est pour moi un adoucissement et une cruelle privation. Je présente à votre digne et aimable famille tous mes souvenirs les plus affectueux. Je vous prie de me croire, toute ma vie, le plus attaché et le plus dévoué de vos amis.

J. Ingres.

Je suis ravi de savoir que le Louis XIII est placé au même endroit où je l’avais placé moi-même et où il faisait bien.

Je pense de donner la plus belle place au portrait de Gilibert.

Vous serez assez bon pour me tenir au courant, je vous en serai bien obligé.

J’ai fait tout ce que j’ai pu pour déterminer les artistes à y concourir. MM. Flandrin et Desgoffes, je ne sais s’ils ont envoyé.

LXXX

À Pauline Gilibert.

13 avril 1862.

Je ne trouverai pas d’expression pour te remercier de ton aimable lettre. La seule preuve que je puisse t’en donner, c’est que je ne puis m’empêcher d’y répondre, de suite, à vue !

Chère enfant, que je suis heureux de t’appartenir de si près, par les sentiments que tu sais si bien exprimer. Moi, pauvre diable, au milieu