Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/183

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98) [II E 33]. Iniligû semble être ane formation adverbiale de inilig, ayant an frère cadet (ini + -lig, p. 21) ; cependant Vu final est peu lisible et peu sûr. Comp. kisilt{fû, II E 41, où à me paraît net, tandis que Radloff a kisUigin^ et àmgàksisû^ Inscr, de VOrkhon, III, 4, mais -sizirty Radloff, Atlas, pi. XXXV, 6. Si la terminaison -in est correcte, ce seraient tout bonnement des exemples de cas instrumental ; comp. note 36, fîn. — Dans la forme suivante du thème qazyan- (sur la signification duquel voir note 35), il me semble peu sûr que la dernière lettre soit rt’ (ainsi Inscr, de VOrkhon) ou H, et que par conséquent l’on doive combler la lacune de la manière suivante : qasyanm[aty]n (comp. note 75) ou -m[asa]r (comp. note 29) ; ce dernier cadrerait le mieux avec le contexte. La leçon de Radloff qasyanmadym, cich batte nicht erworben», comme verbe principal, est en tout cas erronée. — Sur ôltàëi àrti, joq^[boida]èy àrti voir note 66. — U va de soi que tout ce passage n’a pas trait à des choses qui eussent lieu après la mort de Kultéghin ; il ne contient au contraire qu’une remarque générale, relative surtout à la période où ce dernier était encore en vie.

99) [U E 34 — 35]. Comme les événements mentionnés ici sont rapportés à la 33e année du kagan, soit 716, année de la mort de Me-tch’oue (v. p. 72), il est clair que c’est celui-ci qu’on entend par le kagan qui «tombe en faute» et qui est abandonné par toutes les puissances divines, de même que c’est à l’émigration en Chine par les Neuf-Ogouz, émigration qui eut lieu vers la fm du règne de ce prince, que revient l’inscription dans la suite. Comp. I E 22—25 = II E 18-20 et I S = II N — Si exceptionnellement on a écrit >f a dans l’affixe la- de tapiamady ou -duq (ouigour tapia-, se fier à qn, honorer, servir), cela peut avoir pour but d’empêcher qu’on ne lise t^pulmfldy, «ne fut pas trouvé», passif de tap-, note 48.

100) [U E 37]. Touchant cette construction voir note 33.

101) [II E 37]. Il est vraisemblable que ceci constitue la suite du lécit des combats avec les Ogouz ; comp. note 22. Qody = ouig. (qoty ou mieux) qody, djag. qoji (avec J pour d), osm qojyn, en bas, en aval, régit le sâlààà (ou sâliàâ7) précédent, qui ne saurait être que le nom de la rivière Selenga, celle qui reçoit l’Orkhon et se dirige vers le nord dans le lac Baïkal. (Il en est autrement chez Radloff, qui rapporte éâliàâ qody à ce qui précède, et traduit : «die Sterbenden starben und man legte [thème qo-, placer] sie in’s 6rab( ?). Dorthin ziehend, etc.» Mais, outre qu’il est fort douteux que, justement dans cette occasion, on se fût donné la peine d’enterrer les tués, il faut faire ressortir : 1» qu’un mot sàl, tombeau, ne saurait absolument se rattacher à rien dans les langues apparentées ; 2o que ce serait une alternan(e surprenante du sujet de la phrase, au lieu qu’on se fût naturellement servi d’une tournure passive (ils moururent et furent déposés) ; 3o que devant Jorypan il faut nécessairement une indication de la direction de la marche ou bien de la