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leumdung», älik (téléoute, coman), «Spott» (Radloff, Wörterb I, p. 811, 815), et käg = ouig., coman käk, téléoute , haine (Radloff, Das türk. Sprachmaterial des Codex Comanicus, p. 30). La traduction littérale serait donc: «quand il fut devenu de la dérision (du mépris) et de la haine (de la part) du peuple», c'est-à-dire: «quand le peuple l'eut pris en mépris et en haine».

P. 164, 1. 26 (n. 59), ajouter: Toutefois, je crois maintenant (comp. p. 193, ad p. 150, 1. 23) qu'il est plus correct de traduire qonôujlarym (ou qunâuj) par «mes princesses» ou «Mesdames», de sorte que cette expression doit comprendre et les femmes du kagan et ses filles (et les filles de ses pré- décesseurs, si elles ne sont pas comprises dans les âkâ). Concernant l'emploi du mot qonêuj pour désigner les femmes du kagan, on peut comparer, par exemple, que, d'après M. Parker, la femme (turque) de Ta-pa(t), frère de Me-tch'oue, qui s'était rendue en Chine avec son mari, y reçut le titre de Kin-chan koungtchou, princesse de Kin-chan. J'ajoute que, si le mot qonâujiarym est placé ici le dernier et, pour ainsi dire, hors de l'ordre, tandis que les autres classes de dames sont nommées par rang d'âge, cela peut être fait avec intention, pour le faire ressortir d'autant plus: «et (même) les reines et les princesses».

P. 165, 1. 30 (n. 6.3), après «impérial;» ajouter: en ce cas il faudrait sans doute traduire: «vinrent des Is(i)yi (ou son, ses Isi, pourvu que, dans ce mot étranger, isi ou iëii?), on ait pu ajouter l'affîxe pronominal dans la forme isi-ji, au lieu de isi-si?) et Likeng».

P. 165, 1. 32, au commencement de la note 64, ajouter: Bôlôn ou bôlûn (c'est indubitablement ainsi qu'il faut lire, "non pas bôlàn) rend évidemment, conformément à l'ancienne prononciation du mot, le tibétain bloa (prononcé aujourd'hui sans b en chinois, d'après M. Parker, loun), magistrat, officier, gentilhomme.

P. 166, 1. 7, ajouter: M. Parker suggère aussi la possibilité de tchi(k)-kouan, officiers.

P. 184, 1. 31 et suiv.: Ni ici ni II S 8 le mot, sààûn^ qui précède baSadu et qui, d'après l'explication proposée ici et p. 146, note 20, en devait être le régime direct, n'est muni de l'affixe d'accusatif. Voilà pourquoi il faut sans doute admettre que ce mot doit être le sujet de baèadu et que conséquem- ment le verbe baëad-, bien que sûrement transitif, ne peut pas signifier «avoir pour chef», mais bien «conduire, commander, précéder» ou quelque chose de semblable, peu différent, quant au sens, du verbe intransitif baëka- (régissant le datif), «être à la tête». La traduction littérale serait donc: «— Lisun taï-sengun (les, la) conduisant — >. M. Radloff, qui II S 8 admet la voyelle finale y («. . . 5do»), lit ici baèda, locatif de baS. Mais est-ce que cela peut signifier «unter Anfiihrung von — »? C'est ce que je ne crois pas.