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Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/24

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En somme, à cet égard aussi, Tesprit de conséqueuce est telle- ment dominant qu'il n'y a pas lieu de douter que récriture ne re- produise en essence les formes de la langue parlée même[1].

𐱅, 𐱃

Pour t l'on a les deux signes ^ (mon. III q, Ongin ô» Kn. ^) et h, le premier pour les voyelles vélaires, l'autre pour les voyelles palatales, mais évidemment sans différence de prononciation, par exemple, Y ^ i^f, montagne, rV > ^ ^ toquz^ neuf (9), ^ > S ^ i^'iiut, Tangout (n. pr.), ^ Y h | syr^t, lamentation, ^ > ot^ feu, f^ ^ Hy 1® son nom, 2® son cheval, h ^ s] ""tly^ six, ) > ^ s| «//mm, or; - h T H h i'nri, ciel, rV ^ h h ti(j% prince, R T f h t^K turc, T >^ h i^'ni^r^ fer, h T t* h ^^^^ quatre, h h h ^ P^ù sept.

En fait d'affixes commençant par /, nous trouvons au locatif (et à l'ablatif?) -ta, -ià au lieu de l'ordinaire -da, -dà, après /, /, (r, w), comme ^^ ^ ^ > I) joita, sur le chemin, ^^ h Y S t* ^ kônHtâj dans le cœur, J^ h T ^ />^<^ !>«, à, un lieu, nT h rt* 1 T ^ ôrp^nta, à Eurpen (P). — De même, au prétérit, -ty, -ti au lieu de -dy, -di, en général après /, Z et r ainsi que d, qui alors s'efface, comme h ^ ^J ^ty, il prit, h h Y f olti, il mourut; ^ h T ""rti, il fut, ^ h T M kôrti, il vit, voyait, >^ h T h 5^ biri*m, je donnai, >^ h T Y t* ôl^ri^m, je tuai; ^ ^ f^ yty, il envoya (yd+ dy), ^ h 6^ h ^^'^*^> je relevai, rétablis {iyid + di). En outre le nom verbal en -tuq, -ttik

  1. Je suis étonné de voir que, dans Denktn. Kûl T.j p. 3, M. RadlofiF dit que nY ^t ^ comme marques flexionneUes à la fin des mots semblent avoir une valeur un peu différente", et je m'étonne que plus tard, dans sa transcription, il reproduise ces signes (je substitue ici mes signes aux siens) tantôt y, g, tantôt n (2® personne des verbes), tantôt n ou ny, ni (à l'accusatif), tantôt ya^ gà (dans des formes d'accusatif où il voit un datif). On ne comprend pas pourquoi l'on s'aviserait d'écrire y, g dans certains cas déterminés et sans aucune inconséquence, si la langue avait ici des sons tout autres, sons que, bien entendu, l'écriture est en état de représenter, et représente, dans d'autres cas, d'une manière tout aussi conséquente. Je ne puis donc pas non plus comprendre qu'on soit fondé à faire des changements aussi arbitraires, si ce n'est naturellement dans les très rares cas où il serait permis de supposer une faute réelle commise par celui qui a gravé l'inscription.