Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/59

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Introduction.

Comme le peuple dont proviennent ces inscriptions, savoir les Turcs ou, comme les Chinois les appelaient, les Tou-kioue (Tou- kue), avaient, pendant les deux siècles que dura leur empire, beaucoup de relations, soit de paix, soit de guerre, avec les Chinois, il est tout naturel que, dans les annales contemporaines de la dynastie des Thang, qui régna en Chine de 618 à 907, et dans d'autres ouvrages de la riche littérature chinoise, ouvrages qui ont puisé dans ces annales, nous trouvions bon nombre de détails sur ces relations et sur le peuple Tou-kioue lui-même.

Divers auteurs ont communiqué des traductions ou des extraits de ces récits chinois, et par là les ont rendus accessibles à la science européenne. Les travaux les plus importants de ce genre dont j'aie pu disposer, sont les suivants: Deguignes, Histoire générale des Huns, des Turcs, des Mogols, etc., t. I, 2e partie (Paris 1756), p. 367 et suiv. ; Visdelou, Supplément à la Bibliothèque Orientale d'Herbelot (Maëstricht 1776), p. 40 et suiv.; Stanislas Julien, Documents historiques sur les Tou-kioue (Turcs). Extraits de Pien-i-tien et traduits du chinois (Journal asiatique, 6e série, t. III et IV, Paris 1864[1])).

  1. Comp. en outre (Gaubil,) Abrégé de l'histoire chinoise de la grande dtjnnsiie Tang, dans les Mémoires concernant l'histoire, etc, des Chinois, XV (Paris 1791) et XVI (ibid. 1814; malheureusement je n'en ai pu consulter que le tome XVI : Klaproth, Tableau historiques de l'Asie (Paris 1826 surtout p. 113 et suiv ; A. Heikel dans Inscriptions de l'Orkhon, p. XVII et suiv. Je regrette vivement que les ouvrages russes du Père Hyacinthe (Bit-chourin) relatifs à l'histoire de l'Asie Centrale, ne se trouvent pas dans nos bibliothèques, de sorte que je n'ai pu les utiliser.