Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/122

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Juifs vendent depuis quelque temps en Galicie.

À ces intrus, que protègent des privilèges d’exemption, conservés avec jalousie par les consulats qui en profitent, il faudrait préférer des Hollandais, des Saxons, des Vénitiens, des Livournais et même ces bergers de Milan dont s’était occupé Carra[1]. Les fleuves moldaves, sans être réunis par un canal, ainsi qu’on en avait le projet, devraient être préparés pour devenir des artères d’un commerce plus vaste. Enfin il faut empêcher à tout prix l’invasion de ces étrangers qui exploitent un pays où ils ne séjournent pas, de ces exportateurs qui viennent constamment drainer les produits du sol moldave ; on oublie cependant l’argent qu’ils y ont laissé. Il ne faut pas tolérer plus longtemps un état de choses qui fait des indigènes des importateurs, allant chercher, sous la protection des consuls, « des colifichets à la foire de Leipsick ».

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