Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/161

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vers 1830 Faca, jeune boïar valaque, avait bafoué dans ses Francisées le ridicule des nobles dames qui se croyaient obligées d'exhiber des modes venues soi-disant de Paris et à entremêler leur conversation de mots français plus ou moins estropiés. Plus tard Alexandri lui-même représenta, dans sa Cocoana Chiritza (Mme Kiritza), la femme du fonctionnaire de province qui, dans un jargon bariolé, se targue de ses manières, de ses idées et de ses voyages, et entend faire dans ce même sens l'éducation de son enfant, le jeune Gulita. La critique venait aussi de la part des étrangers qui ne se bornaient pas à admirer la puissance d'assimilation de ces bons Valaques ; et le précepteur suisse Kohly de Guggsberg recommandait une éducation moins servile, plus pénétrée du sens des réalités et plus utile aux besoins du pays.

Pendant ce temps, la France elle-même n'accordait aucun intérêt au peuple qui avait inspiré à l'abbé d'Hauterive des pages tout étincelantes d'originalité et d'esprit. On pourrait objecter qu'elle s'était repliée sur