Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/178

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encore été fondée, adopta cette dénomination, qui, du reste, était déjà employée officiellement pour la principauté de Valachie (România au lieu de Tara-Româneasca, Terra Romanica, l'ancienne dénomination historique) ; mais les Français, qui ne tenaient pas autant que ce bon Vaillant à rappeler l'origine romaine, latine, de la nation, en firent ce nom bâtard de Roumanie (basé peut-être cependant sur la prononciation populaire : Rumân, rumânesc) qui resta.

Il faut retenir ces deux faits : le premier écrivain étranger qui s'occupa de notre nation entière, reconnaissant son caractère unitaire et parfaitement uniforme, fut ce professeur de français à l' « école nationale de Saint-Sabbas », qui s'intitulait aussi, avec orgueil, « fondateur du collège interne de Bucuresci (sic) et professeur à l'école gratuite des filles » ; en second lieu, c'est lui qui risqua le premier ce nom de Roumanie qui devait avoir un avenir, celui d'hier, et en aura certainement un autre, plus grand encore, mais tout aussi légitime, celui de demain.