Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/194

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les vastes cours encombrées de marmaille et de volaille, de gravir les escaliers noirs de vieux bois branlant, d'embrasser du haut des balcons aux colonnes délicatement fouillées, le paysage poudré de fleurs blanches au printemps, de prendre part aux soirées où quelque maître de danse en pelisse orientale enseignait son art à de gros garçons gênés et à de belles filles rieuses qui feignaient d'ignorer la présence de l'étranger, il fut saisi, comme artiste, d'un étrange plaisir, et il se prit à noter les différents aspects d'un patriarcalismeaussi riant, de ce monde simple et bon, qu'il appréciait plus que la meilleure société du pays. Allant plus loin, il découvrit des villages d'une originalité charmante sous leurs toits de chaume autour de la fontaine rustique où les jeunes filles venaient puiser, comme aux jours bénis de la Bible, et il entendit l'écho prolongé de ses pas dans les sanctuaires des anciens monastères, où il déchiffrait les inscriptions, tout en copiant, d'une main sûre, les fresques.

« Les églises en Roumanie », dit-il, « sont