Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

respecté et écrivain de réputation, fut Eliad, qui jouissait d'une certaine popularité au milieu d'une bourgeoisie naissante; mais la plupart des coryphées appartenaient à la jeunesse qui avait fait ses études à Paris. Certains d'entre eux quittèrent même les bancs de l'Ecole de droit pour lever à Bucarest le drapeau tricolore de la liberté : c'étaient C. A. Rosetti, déjà connu comme poète, les frères Bratianu (Bratiano), Démètre et Jean, et quelques autres « Parisiens » d'éducation[1].

D'ailleurs ces novateurs ne s'entendaient guère. Eliad aurait voulu diriger en dictateur ce mouvement qui aurait ajouté des institutions libérales à l'ancienne société presque absolument maintenue. D'autres professaient les idées révolutionnaires qui avaient triomphé en février. Un Nicolas Balcescu, historien de grand renom, un Jean Ionescu, ancien élève de l'école d'agriculture de Grignon, représentaient une nuance de la

  1. Le terme appartient à Elias Régnault.