Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/211

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comme « un peu trop parisiens », Eliad est critiqué vivement pour ses « défauts de tempérament », son esprit soupçonneux, sa manie de ne voir que des traîtres dans ceux qui ne partageaient pas ses opinions, sa fatuité de s'ériger en adversaire personnel du Tzar. Les princes Stirbey et Grégoire Ghica, nommés après la fin des troubles et la signature de la convention de Balta-Liman, y font, surtout le premier, assez mauvaise figure.

Quant aux solutions, Regnault démontre l'inévitable catastrophe turque, la nécessité de remplacer cet Etat moribond par une autre formation politique, si on ne veut pas céder les régions qui appartiennent au Sultan à un rival beaucoup plus puissant et plus durable, le grand rôle qui revient aux Roumains dont l'existence même en Orient est une « bonne fortune » inattendue pour la latinité. Les réunir dans un royaume, une principauté, un duché sur le Danube ne serait pas ce qu'il faut pour créer un état de choses définitif. Tous les Roumains, ceux des Principautés aussi bien que leurs congénères,