Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/221

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est propre à faire voir au monde que les Roumains des Principautés danubiennes offrent tous les éléments qui constituent une nation ».

Ce recueil ne parut jamais ; les écrivains roumains se trouvaient pour la plupart loin de leurs frontières, occupés d'une propagande nationale qui leur prenait tout le temps. Mais, pendant ce séjour en exil des principaux représentants de l'intellectualité roumaine, le public français eut au moins des éditions françaises des meilleures pièces d'Alexandri et de Bolintineanu ; ce dernier osa donner lui-même une version, médiocre, du reste, comme on pouvait s'y attendre, de ses Brises d'Orient. Ces produits d'un romantisme dirigé vers d'autres cieux furent assez remarqués dans le monde littéraire. César Boliac, qui avait publié un opuscule français sur la Roumanie, préface au récit de ses aventures révolutionnaires, et une nouvelle sur Théodore Vladimirescu, chef du mouvement de 1821, trouva lui aussi un traducteur dans la personne d'un certain Ferrand.