Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/269

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rien à voir avec la profonde admiration que nous portons tous au génie créateur de la France dans tout ce qu'il a de plus sain et de plus durable, et M. Bémont s'exprimait — nous nous le rappelons bien — dans ces termes : « Vous avez raison. Ce qui peut nous être agréable, ce n'est pas de singer notre civilisation, mais bien de l'employer utilement pour provoquer ou hâter l'éclosion d'une civilisation nouvelle ». Cette fois, c'est à nous autres qu'il s'adressait.

A cette heure, où nous glorifions cent mille Roumains qui ont versé leur sang — morts à tout jamais inoubliables, blessés aux nobles cicatrices — pour la même cause qui a demandé leur sang à plusieurs millions de soldats armés pour la défense du sol français et de l'honneur national, qu'on nous permette de souhaiter que les appréciations formulées par un homme dont chaque parole représente une profonde conviction, soient désormais les lignes directrices dans les relations entre la grande nation latine de l'Occident et sa sœur cadette du Danube.