Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/27

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Pendant des dizaines d'années, on se leurra en Occident de l'idée que le Khan pourrait devenir le fidèle auxiliaire d'une nouvelle croisade et que cette alliance pourrait même être scellée parla conversion au christianisme du redouté empereur mongol. Les Dominicains et les Franciscains, fidèles soldats de l'Eglise romaine, qui étaient chargés spécialement de convertir l'Orient à la foi catholique, obtinrent plus d'une mission auprès de ces Tatars susceptibles d'abandonner leurs croyances religieuses. Parmi ces moines mendiants et vagabonds, qu'animait un zèle nouveau, la plupart appartenaient à la race latine, et beaucoup à la nation française. C'est pourquoi des données, sinon sur les Roumains eux-mêmes, du moins sur le pays qu'ils habitaient et sur le mélange de nations dont ils faisaient partie au point de vue politique, se trouvent dans les récits naïfs d'un Nicolas Ascelin, d'un Jean du Plan-Carpin, Dominicains, d'un Rubruquis, lequel était de fait, un Flamand d'origine appelé Ruysbroeck. Ce dernier parle de la « Valachie