Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

présente les « grasses campagnes de la Moldavie, arrousées de belles fontaines et ruisseaux », « les coustaux fort agréables et si abondans en vins que non seulement la Moldavie en est suffisamment fournie, mais encore on en transporte en Podolie et autres pays, dont les troubles présents sont dus à l'avidité des Turcs, aux avares Bachats » et au « dragon insatiable ». Joppecourt prit part, bien entendu, à la plupart des combats entre les deux partis, et il les raconte, en commençant par l'année 1607. Il n'était pas seul : la veuve du prince Jérémie Movila, le protégé des Polonais, avait engagé, pour soutenir les droits de son jeune fils Alexandre, un capitaine de routiers français, Montespin, qui commandait « soixante cavaliers françois, armés de toutes pièces ». Lors de l'entrée solennelle à Jassy du jeune prétendant en 1615, ils figurèrent dans le cortège, marchant aussitôt après les beaux-frères polonais d'Alexandre. Le prince en fit sa garde ; elle l'accompagnait lorsque, peu de temps après, il sortit de la ville pour aller recevoir un convoi de prisonniers,