Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/66

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Orient, de s'employer en sa faveur auprès du Caïmacam, lieutenant du Grand-Vizir, ce qui serait une « œuvre agréable à Dieu » lui-même. Mais, alors que les princes roumains gagnaient, maintenaient et recouvraient leurs principautés vassales par l'appui des ministres de l'Empereur, de la Hollande et de Venise, comment une intervention française eût-elle pu amener un changement de règne sur le Danube ou empêcher une de ces intrigues grecques qui ne se lassaient jamais de manœuvrer autour des puissants de la Porte ? Les prélats envoyés par les ambassadeurs du roi étaient pour la plupart des Franciscains italiens dépendant de la « Propagande » à Rome ; ils dominaient l'Église latine en Valachie; ils la représentaient en Moldavie aussi, bien que, dans ce pays, le chef de l'organisation fût un Polonais, qui, du reste, n'y résidait pas, confiant ses pouvoirs à un vicaire, Italien comme ses prêtres. Cependant en 1659, au temps où s'opérait un grand mouvement de transformation politique en Pologne, les nouvelles des pays du Danube,