Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/71

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Stettin, « le baron spatarius, cy-devant vostre general ». C'était Nicolas Milescu, homme d'une grande érudition, qui fut ensuite consulté sur les dogmes de l'Eglise orientale par les représentants de la France à Stockholm que préoccupait le problème janséniste ; le roi lui faisait écrire : « J'ai beaucoup d'estime et d'affection pour votre personne. Je souhaite-rois bien d'estre en estat de mesme pouvoir soulager dans vos malheurs, que je prie Dieu de faire bientôt cesser, et de vous prendre, Monsieur mon cousin, en sa sainte et digne garde. » De son côté, le ministre, Lyonne, ajoutait aux lettres royales sa propre missive pour remercier l'exilé de « la lettre dont Elle a cru agréable de me favoriser » et lui rendre « ses très humbles actions de grâces ». Georges-Etienne devait cependant mourir sur la terre étrangère, ayant pour seule consolation les Psaumes ainsi que la Bible entière traduits en roumain, par le même Milescu. Un de ses successeurs, le riche et entreprenant Rouméliote Duca, eut des relations suivies avec l'ambassadeur de France