Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/95

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plus réelle. L'auteur trouve des ressemblances entre la nature roumaine et celle de la Bourgogne et de la Champagne ; mais une profonde mélancolie lui paraît se dégager des forêts et des lacs qui occupent la plus grande partie de ces beaux paysages. Cependant on voit partout des vergers, des pelouses semées de fleurs pendant les chaleurs de l'été oriental. « La distribution des plaines, des collines et des montagnes » lui paraît unique en Europe. « L'aspect », dit-il, « est moins imposant qu'en Suisse, mais plus riant, plus doux. La floraison dans les grands bois solitaires est d'une incomparable richesse ». Le nombre des habitants s'élève, dit-il, tout au plus à 500.000 âmes. Les villes et bourgs, sans murs, ne souffrent pas de comparaison avec « les plus misérables villages de France ou d'Allemagne » ; les villages eux-mêmes ne sont qu'un amas de chaumières. Les boïars seuls habitent dans des maisons en pierres, alors que les autres se contentent de légères bâtisses en clayonnage. L'ameublement se réduit au divan qui fait le