Page:Irailh - Querelles littéraires, tome II.djvu/134

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Le moyen de sçavoir à quoi s’en tenir c’est d’aller à la source, de consulter les gens de cour, & les gens de lettres. En général, il nous manque un bon traité de prosodie, c’est à l’académie Françoise à nous en donner un aussitôt qu’elle aura terminé son grand dictionnaire. Tous les ouvrages qu’on a publiés jusqu’à présent sur cette matière, sont insuffisans & trop bornés. Ce que nous avons de mieux, c’est l’ouvrage de M. l’abbé d’Olivet, qui n’est encore qu’un très-petit essai.

Il est ridicule que des gens instruits d’ailleurs se fassent un crime de la moindre faute contre la prosodie Grecque & Latine, & qu’ils négligent la prosodie Françoise. Il est encore moins permis à un homme du monde de l’ignorer : une belle prononciation annonce une personne bien élevée ; elle prévient en faveur d’une femme, autant & même plus que la figure & les habillemens.