Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/96

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quence, la faculté fit un décret par lequel elle approuva l’usage de l’antimoine. Le parlement se régla sur cette décision, & le permit aussi le dixième d’avril suivant. On eut la liberté d’écrire & de disputer sur ce remède ; liberté qu’on s’étoit donnée par anticipation & avec un acharnement incroyable.

La transfusion du sang d’un animal dans un autre, fit naître à peu près, vers le même temps, de grandes disputes dans les écoles. Un médecin Anglois se donna pour l’inventeur de cette transfusion. Il en avoit fait publiquement l’expérience à Oxfort. D’autres prétendent qu’elle avoit auparavant été proposée à Paris. On trouve la manière de la faire dans les journaux d’Angleterre & de France de l’année 1667. Le parlement de Paris vit des abus, & défendit, cette même année, par un arrêt, de répéter l’expérience de la transfusion sur des hommes.

La circulation du sang est une découverte d’une toute autre importance : elle consiste dans un mouvement qui le fait aller sans cesse du cœur dans toutes les parties du corps, par le