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Page:Isaac Newton - Optique, 1787.djvu/167

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D'un mélange de rouge & de jaune homo- gènes réfulte un orangé qui paroît femblable a celui du fpectre; mais qui n'eft pas homo- gène, puifqu'il feréfoud en fes éléments lorf- qu'on le regarde au travers d'un prifme.' n en eft de même des couleurs intermédiai- res. Ainfi, un mélange de jaune & de vert homogènes, donne la couleur qui les fépare, dans le fpe&re. Si on ajoute du bleu au mé- lange, il en réfultera un vert qui tiendra le milieu entre ces trois couleurs constituantes. Si le jaune & le bleu font en quantités égales, le vert ne tirera pas plus fur l'un que fur l'autre. A ce vert compofé ajoûte-t-on un peu de rouge & de violet? il devient moins vif. A mefure qu'on augmente la quantité du rouge & du violet, il s'affoiblit de plus en plus jufqu'à ce qu'il change de teinte, ou devient blanc. A une couleur homogène' quelconque, fi on ajoute de la lumière immédiate du foleil qui eft compofée de toutes les efpèces de rayons; cette couleur s'afFoiblira fans changer de teinte. Enfin le rouge & le violet, mêlés en diffé- rentes proportions, produifent diverfès efpèces de pourpré, qui ne reflemblent a aucune des