Page:Isaac Newton - Optique, 1787.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

portions elles doivent entrer dans le mélange;â mais en général elles doivent y entrer en quantité d'autant plus confidérable qu'elles font plus obfcures car plus elles réfléchirent de lumière plus elles contribuent à la blan- cheur. C'eft le cas où fe trouve l'orpiment dans la préparation précédente. Ces couleurs grifes peuvent auffi être pro- duites par un mélange de blanc & de noir & comme elles ne diffèrent du blanc parfait qu'en intenfité de clarté, pour les rendre par- faitement blanches il ne faut qu'en augmenter fuffifamment l'éclat. Or fi, en les rendant plus éclatantes, on peut les porter à un degré parfait de blancheur, il fuit delà que ces couleurs font de la même efpèce que le blanc parfait, & n'en diffèrent que par l'intenfité de la lumière. G'eft ce que prouve l'Expérience qui fuit. Ayant pris le tiers d'un mélange compoféd'or- piment, de pourpre d'azur & de vert-de-gris j'en étendisune couche allez épailTe fur- le plan- cher de ma chambre à un endroit où le foieii donnoit au travers d'une croifée ouverte. En- fuite je plaçai à coté, mais à l'ombre, un