Page:Isaac Newton - Optique, 1787.djvu/196

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

coule la preuve de celle qui fait le fujet de cet article. Car fi la lumière du foleil eft com- pofée de différentes efpèces de rayons originai- rement doués d'un degré de réfrangibilité par- ticulier à chacune, & de qualités colorifiques inaltérables; il eft évident que toutes les couleurs de la Nature ne font autre chofe que les qualités colorifiques des rayons de la lumière qui rend ces couleurs vifibles. Veut-on connoître la caufe d'une couleur quelconque ? Il fuffira donc de confidérer comment les rayons folaires ont été féparés oit combinés par réfraction par réflexion &c ou bien il fuffira de déterminer les différents rayons qui compofent la lumière dont cette couleur provient puis de faire voir à l'aide du dernier Problême quelle eft la couleur qui doit provenir du mélange de ces rayons fait dans la proportion indiquée. Au rêfte, il ne s'agit ici que des couleurs qui proviennent de la lumière car il y en a qui tiennent à l'imagination telles font celles que nous voyons en fonge, celles qu'un maniaque croit appercevoir, celles que nous appercevons