Page:Isaac Newton - Optique, 1787.djvu/225

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Si on prend deux liqueurs colorées, l'une touge l'autre bleue, en quantité fuffifante pour qu'elles paroiffent bien foncées quoique cha-? teune prife à part foit afïèz diaphane, elles cef- feront de l'être par leur mélange car l'une ne tranfmettant que des rayons rouges, & l'autre ne tranfmettant que des rayons bleus il n'en paflera plus aucun à travers les deux liqueurs mêlées ensemble. Phénomène que le hazard offrit à M. Hook, & dont il fut très-furpris, n'en connoiffant pas la raifon. Quoique je n'aye pas moi-même conftaté cette Expérience, je ne laiflè pas d'y ajouter foi quant à ceux qui entreprendront de la répéter, ils doiventt avoir foin d'employer des liqueurs colorées très-foncées. Puis donc que les corps paroiflent colorés en réfléchiflant ou en transmettant en plus grand nombre les rayons de telle & telle ef«  pèce ils absorbent & éteignent nécefïàiremeni ceux qu'ils ne réfléchiflènt ou ne tranfmettent pas. C'eft ce que l'Expérience vérifie car de l'or en feuille, placé entre l'œil & la lumière, tranfmet des rayons bleus verdâtres ces rayons