Page:Isaac Newton - Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome1.djvu/85

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eſpéce de réſiſtance, tant celle qu’oppoſe la peſanteur des corps qu’on veut élever, que celle qui vient de la cohésion des corps qu’on veut ſéparer, & que celle qui eſt produite parle frottement des corps qui gliſſent les uns ſur les autres, la force reſtante produira une accélération de mouvement qui lui ſera proportionnelle, & qui ſera partagée entre les parties de la machine, & le corps réſiſtant ; mais je ne me ſuis pas propoſé ici de donner un Traité de Méchanique, j’ai voulu montrer ſeulement combien la troiſiéme loi du eſt vraie, & combien ſon uſage eſt étendu ; car ſi on eſtime l’action de l’agent par ſa force multipliée par ſa vîtesse, & qu’on eſtime de même la réaction du corps réſiſtant par la vîteſſe de chacune de ſes parties multipliées par les forces qu’elles ont pour réſiſter en vertu de leur cohésion, de leur attraction, de leur poids, & de leur accélération ; l’action & la réaction ſe trouveront égales entr’elles, dans les effets de toutes les machines. Et toutes les fois qu’une action s’éxécute par le moyen d’une machine, & qu’elle parvient à être imprimée dans un corps réſiſtant, ſa derniere détermination eſt toujours contraire à la détermination de la réaction de ce corps.