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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE.

& elle faiſoit près de par jour. Son orbe étoit fort différent d’un grand cercle, il étoit incurvé vers le Nord ; & ſur la fin ſon mouvement de rétrograde devint direct. Ce cours ſi peu ordinaire s’accorda depuis le commencement juſqu’à la fin auſſi exactement avec la théorie, que le cours des planétes a coutume de s’accorder avec leur théorie, comme on le verra par la table ſuivante. Il faut cependant ſouſtraire deux minutes environ pour le temps où la cométe avoit la plus grande vîteſſe ; ce qu’on fera en ôtant douze ſecondes de l’angle compris entre le nœud aſcendant & le périhélie, ou en faiſant cet angle de . La parallaxe annuelle de ces deux cométes (ſçavoir de celle-ci & de la précédente) étoit très-conſidérable, ce qui démontre le mouvement de la terre dans ſon grand orbe.

Cette théorie eſt encore confirmée par le mouvement de la cométe qui parut dans l’année 1683. Celle-là fut rétrograde dans ſon orbe, dont le plan faiſoit avec l’écliptique un angle preſque droit. Son nœud aſcendant étoit (ſelon le calcul de Halley) dans  : l’inclinaiſon de ſon orbe à l’écliptique étoit de  : ſon périhélie étoit dans , & la diſtance de ſon périhélie au Soleil étoit de 56020 parties, le rayon du grand orbe en ayant 100000, & ſon périhélie arriva le 2 Juillet à . Les lieux de la cométe dans cet orbe ont été calculés par Halley. & on les trouve dans la table ſuivante comparés avec les lieux obſervés par Flamſtead.