augmente de la circonférence au centre, ce qui eſt très-probable
par pluſieurs raiſons phyſiques, & il prétend que par cette ſuppoſition on peut augmenter les forces du Soleil & de la Lune ſur la
mer autant que les phénoménes le requéreront.
g1
X.
Ce qui a dé
terminé M. Bergner en cela du
Newton.
Ce qui a déterminé M. Bernoulli à s’éloigner en cela du ſentiment de M. Newton, c’eſt que par la théorie qu’il a donnée dans noulli à s’éloifa piéce de 1738. il trouve dans l’hypothéfe de l’homogénéïté des ſentiment de M.
parties de la terre que le Soleil ne peut élever les eaux de plus de deux
pieds, & la Lune de plus de cinq : or ces deux forces combinées
enſemble ne compoferoient dans les quadratures qu’une force abſolue capable de faire varier les eaux en pleine mer d’une hauteur verticale de trois pieds pendant une marée, ce qui lui paroît
infuffiſant pour expliquer tous les phénoménes des marées dans les
quadratures.
M. Bernoulli ajoute que les hauteurs des marées dans les ports
où l’on fait les obſervations, dépendent de tant de circonſtances
accidentelles, qu’elles ne peuvent être exactement proportionnelles
aux hauteurs des marées dans la pleine mer ; c’eſt ce qui fait que
l’on trouve le rapport moyen entre les plus grandes & les plus petites marées, très différens dans les différens ports. Il en rapporte
pour exemple une obſervation qu’on lui envoya de S. Malo lorſqu’il compofoit ſa diſſertation ; la plus grande & la plus petite hauteur de l’eau étoient entr’elles par cette obſervation, comme 10 à
3, & par l’obſervation de Sturmius au-deſſous de Briſtol, elles n’étoient entr’elles que comme 9 à 5 ; cependant c’eſt ſur cette obſervation de Sturmius, que M. Newton a déterminé le rapport entre les forces du Soleil & de la Lune pour opérer les marées ; &
M. Bernoulli prétend qu’outre ces différences qui ſe trouvent entre
les obſervations des plus grandes & des moindres hauteurs des marées dans les différens ports, la méthode d’eſtimer les forces qui les
cauſent par ces plus grandes & ces moindres hauteurs, eſt encore
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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE