Page:Isaac Newton - Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome2 (1759).djvu/453

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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE.

diculaire au canal, & l’autre parallèle 5 la première peut encore être cenſée parfaitement détruite par la force centrifuge, parce que la différence de cette force à la force entiere, ne fait qu’une cfpéce d’infiniment petit du fécond ordre j mais la seconde force tire chaque particule dans ce canal directement vers le centre de la terre, & se joint à Taétion de ia pesanteur naturelle j cette petite force n’exiſte point dans le canal du demi axe ſolaire, & ainsi le fluide deicendre encore par cette raison dans le canal de l’équateur ſolaire, & élevera celui de l’autre. C est-Ià la seconde source du flux Ôc reflux de la mer.

I V.

Les deux causes que nous venons d’exposer ne sauroient manquer d’élever les eaux vers les deux pôles de Taxe ſolaire, Sc de les déprimer dans chaque point de l’équateur ſolaire, quelques hvpothéfes qu’on veuille faire par rapport aux autres circonstances qui nous relient à considérer, & : on voit que la figure de la terre, que la feule pesanteur naturelle lui fait prendre, est un peu changée par Taétion du Soleil, & qu’elle en est allongée de maniéré que fbn axe ſolaire en devienne plus long, & le diamètre dc l’équateur ſolaire plus court. Ce petit changement de la figure de la terre cause aussi-tôt une petite variation dans la pesanteur naturelle, tant en direéVon qu’en force, & nous démontrerons ci-dessous que cette variation conſpire avec les deux premières causes immédiates à faire le même effet, ôc cela dans une proportion ni assez grande pour négliger les deux premières causes, ni assez petite pour la négliger elle-même. Voilà la troisiéme source des marées la plus fâcheuſe pour le calcul, & dont l’effet dépend dc plusieurs hypothèses & circonftanees, qu’ou ne pourra peut être jamais déterminer au juste-V.

La terre ainsi allongée confervcroic la figure sans qu’il y eut