’AI donné dans les Livres précédens les principes
de la Philoſophie naturelle, & je les ai traités
plutôt en Mathématicien qu’en Phyſicien, car les
vérités mathématiques peuvent ſervir de baſe à
pluſieurs recherches philoſophiques, telles que les
loix du mouvement & des forces motrices. Et afin de rendre les
matieres plus intereſſantes, j’y ai joint quelques ſcholies dans
leſquels j’ai traité de la denfité des corps & de leur réſiſtance, du
vuide, du mouvement du ſon & de celui de la lumiere ; qui
ſont, à proprement parler, des recherches plus phyſiques. Il me
reſte à expliquer par les mêmes principes mathématiques le ſyſtême
général du monde.
J’avois d’abord traité l’objet de ce troiſiéme Livre par une Méthode moins mathématique, afin qu’il pût être à la portée de plus de perſonnes. Mais de crainte de donner lieu aux chicanes