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DÉDAIN



Triomphez, ô mes ennemis !
Mon âme la voilà meurtrie…
De vos propos jadis émis
Reprenez la longue série ;
Jouissez de me voir souffrir
Pendant que le bonheur vous gâte
De sa grasse et mœlleuse patte…
Vos espoirs viennent de fleurir.

Jouissez de mon impuissance,
Par des succès, à vous griser ;
Mais sachez que mon grand silence
Ne veut dire que mépriser.
Un bonheur cueilli sur la route
Ne m’inspire que du dégoût,
Et si votre œuvre tient debout
La base m’en laisse du doute.