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À LA LUNE



Au fond de ton palais fait d’azur et d’éther,
Ô Lune languissante en ta pâle insomnie,
À quoi donc rêves-tu, contemplatrice amie
Dont le large regard tombe mystique et clair ?

Quel est-il, dis-le moi, cet inlassable rêve
Qui sur ton front brillant jette un reflet blafard,
Ce rêve qui te fait songer la nuit bien tard,
Qui toujours recommence et ne jamais s’achève ?

Brille sans te lasser, bel Astre de la nuit,
Brille pour consoler mes longues insomnies !
J’aime tes clairs rayons et la brise qui fuit
Et les pleurs langoureux des tristes harmonies…