Page:Ista - Contes & nouvelles, tome I, 1917.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
48

Décidément, il a de la chance, cet Adalbert. Je l’ai entendu raconter à son ami qu’il s’était réconcilié avec un de ses oncles, qui est très riche, et que celui-ci lui faisait désormais une forte pension lui permettant de vivre sans travailler.

Chose bizarre, je ne l’avais jamais entendu, même dans ses moments de gêne les plus terribles, parler à sa femme de cet oncle richissime.

J’espérais qu’il allait parler de Yaya, et que j’aurais ainsi des nouvelles de la petite blonde. Malheureusement, trois hommes aux allures de rôdeurs sont entrés dans le café. Alors, Adalbert a frappé sur la table avec un louis, il a payé les consommations, et, tandis qu’il se levait pour partir, je l’ai entendu murmurer à son ami :

— Moi, les dos, ça me dégoûte !