Page:Itinéraire de Paris au mont-d'or - MS 2499.pdf/282

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et les lieux bas éprouvent une constante humidité ; mais pendant les mois de juin, juillet et aoust le pays est charmant, admirable : à chaque pas on trouve des points de vue nouveaux et de nouveaux sujets d’observation.

Je ne m’étais pas jusqu’à présent éloigné de la capitale, au delà de 50 à 60 lieues ; mais j’ai lu beaucoup de voyages ; je me suis trouvé en rapport avec beaucoup d’étrangers et beaucoup de français qui ont voyagé dans les quatre parties du monde et j’ai pu m’assurer de l’exactitude des uns par le témoignage des autres. Je vois donc qu’ici, comme dans les Pyrennées, les alpes et la suisse, on trouve des vallons et des colines, qui se succèdent alternativement ; des sources abondantes, de limpides ruisseaux ; des torrens, des cascades, des escarpemens, des précipices affreux et tous les accidens de terrain qui constituent les plus magnifiques paysages. Je vois, comme en Italie de nombreux monumens