instant pour reconnaître la chambre tiède, les murs tendus d’étoffe claire, le vieux lit à baldaquin.
Mais la reconnaissance opérée, quel bien-être ! Je pense que je n’aurais jamais songé à me lever si des bruits extérieurs n’avaient brutalement chassé ma quiétude.
Des chevaux s’ébrouent, frappent le sol de sabots bruyants. On crie, on échange des paroles en un idiome barbare…
Je saute à terre. Je cours à la fenêtre dont les contrevents^ par bonheur, sont clos ; j’entre-bâille, je glisse un regard dans la rue…
L’orteil de Satan est sur mon cœur ! Le village a été occupé par les Allemands. Aucun citoyen anglais ne tient à tomber entre les mains de ces candidats au hard-labour.
J’y tiens moins qu’un autre. Comme correspondant de guerre, j’ai eu mainte occasion d’exprimer dans mon journal ma façon de juger les barbares de Germanie, les deutsches mauvais garçons (voleurs) ; reconnu par eux, je suis assuré qu’ils me manifesteraient leur