il errait de groupe en groupe, préoccupé, distrait, répliquant, sans en avoir conscience, à tout ce qu’on lui disait, par ce prénom : Siegfrid.
La surprise de ses interlocuteurs l’avertissait de son « impair ». Alors il s’irritait contre lui-même, se jurait que plus jamais ce nom patronymique ne jaillirait de ses lèvres. Mais, situation affreuse, il ne trouvait plus rien à dire.
Siegfrid ! Siegfrid ! Le mot devenait le fond de sa conversation, tournant insensiblement à l’idée fixe.
Il devint fou, fou de l’égoïsme inconscient.
Dans un transport de rage, il dépeça Siegfrid avec son couteau. Les domestiques épouvantés appelèrent la force publique, et malgré les instances de sa gentille épouse, Fralinzar fut interné à l’hôpital qu’il dirigeait autrefois.
De nouveau, dans l’asile d’aliénés, on revit le minois blanc et rose, avec beaucoup de poudre de riz, les grands yeux ahuris au ton de pervenche, lacs d’amour du pays de la