En avant, dressé contre l’accoudoir d’un prie-Dieu, un portrait de Joffre, grandeur nature, et formant un encadrement en médaillon, la personne colorie des drapeaux alliés : Belgique, Russie, Angleterre, Serbie, France, Italie.
Mais c’est pas ça qui me coupe en tranches.
Elle a des manchettes blanches, la petite dame ; seulement, de ces manchettes sortent, au lieu de mains, des sortes de pinces nickelées qui tiennent le pinceau et la palette-godet de porcelaine.
Il y a des moments où on est bête comme le bitume. Je me confie.
— Enfoncés les gants… c’est pas si économique que la chaussure.
Idiot, pas ? Je l’avoue par pénitence comme on dit.
La peintresse se retourne. Une jolie figure ronde un peu pâle, des yeux comme les bluets de la plaine Saint-Denis. Elle montre ses pinces de métal :
— Ça est l’ouvrage des Prussiens, savez-vous.